La recherche avance

Elle ouvre ses voies dans le domaine génétique et dans le domaine thérapeutique.

Un nouveau traitement les CAR-T cell : Une avancée majeure dans l’immunothérapie des leucémies ?
Il s’agit d’une thérapie immunocellulaire efficace contre certaines leucémies (leucémie lymphoblastique, lymphomes ou myélomes).
Plus précisément, cette thérapie consiste à modifier génétiquement en laboratoire certaines cellules immunitaires appelées les lymphocytes T (récupérés sur le patient par simple prise de sang), afin de les munir d’un récepteur (le CAR) pour traquer les cellules cancéreuses et les détruire.
Un traitement de pointe donc, plus précis que n’importe quelle autre thérapie existante.
Pour l’instant la modification génétique ne peut se faire qu’aux États Unis et le coût de la mise en œuvre du traitement est de 350 000 euros.
8 patients ont bénéficié de cette nouvelle thérapie dans le service hématologie de l’oncopole de Toulouse depuis août 2019 avec des résultats très encourageants.

A l’oncopole de Toulouse, l’équipe RESISTAML du CRCT progresse quant à la résistance thérapeutique dans les leucémies aiguës myéloïdes

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Pr C.Récher Chef du service d’hématologie Dr JE Sarry, chef d’équipe et chercheur, CRCT

Le Dr Sarry et son équipe travaillent sur des souris à partir des cellules de patients ayant subi des traitements. Ils s’intéressent aux cellules résistantes dans les leucémies aiguës myéloïdes, responsables de récidives chez les patients.
Leurs travaux ont une dimension internationale et voient les horizons lointains qui pourraient aboutir à la production de médicaments.
« Récemment, l’équipe RESISTAML a montré que ces rechutes étaient liées à l’existence de cellules leucémiques dont les mitochondries (qui se trouvent dans toute cellule et en produisent l’énergie) ont une activité énergétique très forte qui les rend capables de résister au traitement. Nous avons également montré que cette activité élevée des mitochondries était la conséquence d’une augmentation des capacités de la cellule leucémique à utiliser les nutriments dans son environnement. Des essais cliniques avec des inhibiteurs des mitochondries sont en cours aux Etats-Unis et en France.

Notre travail de recherche porte maintenant sur une meilleure compréhension du rôle de l’environnement tumoral et des autres organes soutenant le métabolisme de ces cellules résistantes, sur l’impact de la nutrition dans la résistance thérapeutique et sur la caractérisation de marqueurs de surface – les molécules situées à la surface d’une cellule qui permettent d’en définir le type – de ces cellules. Le but est de proposer le développement de nouvelles molécules ciblant spécifiquement certains marqueurs de surface des cellules résistantes. »
(Dr JE Sarry, responsable équipe RESISTAML)

Et dans la continuité de ces projets de recherche, de nouveaux travaux sont menés et notamment sur l’impact de la nutrition dans la résistance thérapeutique. Le projet NUTRIAML est né, il constitue une première pierre vers la prévention dans les leucémies.
« Dans ce contexte pathologique et alors qu’il y a un grand débat publique sur l’impact de l’alimentation (sucres, gras, protéines, anti-oxydants, vitamines…) dans le cancer, peu d’études précliniques ont testé son rôle dans la réponse aux chimiothérapies. » (Dr JE Sarry)
Le Dr JE Sarry soutient avec force ce projet « j’adore cette idée de prévention y compris dans les LAM… et je suis convaincu qu’on en parlera énormément dans cette pathologie d’ici 5 ans. »