17 février – L’association G.A.E.L en visite à l’oncopole

Cette année encore et malgré les difficultés dues à la crise sanitaire, l’Association G.A.E.L aura pu apporter sa pierre à l’édifice en améliorant le quotidien des malades et en soutenant la recherche.

Pierre Lançon, Maryvonne Delon et Julie Casteran (qui revenait pour la première fois dans le service où avait été soigné son papa l’été dernier) ont été reçus dans les services d’hématologie de l’oncopole Toulouse.

En attendant l’arrivée du professeur Christian Récher, ils ont pu échanger avec une infirmière sur les adaptations du quotidien en raison de la crise sanitaire.

Avec le professeur Récher, Julie tenait à témoigner et à remercier l’ensemble du personnel pour l’excellente relation avec leurs patients puisque son papa Jean, y avait passé plusieurs semaines en juillet et août 2020. Cela a été l’occasion pour Monsieur Récher de souligner la qualité de l’engagement de ses collaborateurs qui demande beaucoup de qualités humaines et relationnelles en plus du professionnalisme. Il a évoqué le manque de lits pour le traitement des leucémies et la longue liste d’attente pour accéder à l’hospitalisation dans son service.

fev 21

2 chèques pour soutenir la recherche lui ont été remis: l’un de 10000€ pour le laboratoire de recherche du Dr Sarry au sein de l’INSERM CRCT (équipe METAML), l’autre de 3000€ pour le GREMS (Groupe de Recherche et d’Etudes des Maladies de Sang). Le Pr Récher a chaleureusement remercié l’Association GAEL qui a pu encore cette année et malgré les contraintes de la crise, assurer sa mission d’accompagnement à la recherche. Pour cette année 2021, le Dr J-E Sarry et ses collaborateurs ont prévu d’acheter avec ce don un thermocycleur, un appareillage de Western et un speedvac.

Puis est venu, le moment de remettre au personnel soignant présent, le matériel destiné au bien-être, à la détente et à la prise en charge des patients.

Pour le secteur greffe, les demandes étaient un peu particulières cette année, mais toujours bien sûr, dans le sens d’améliorer cette prise en charge.

fev 21 (2)

Un programme d’éducation thérapeutique pré-greffe a été créé à destination des patients et leurs familles afin de les préparer au mieux au parcours de greffe.

A cet effet, l’association G.A.E.L a donc livré :

  • 1 PC fixe complet (écran, unité centrale, souris, clavier) pour le bureau des entretiens.
  • 3 PC portables légers pour les coordinatrices qui voient en entretien les patients / familles en dehors des box dédiés de consultation lorsqu’ils sont en hôpitaux de jour, examens, etc. et pour le programme d’éducation thérapeutique.

Grâce à ce matériel, les patients pourront être reçus dans des conditions optimales, ainsi que leurs familles et les donneurs.

Pour l’unité protégée, la demande était entièrement tournée vers le confort et la détente des patients avec:

  • Des foulards et turbans chimio pour les personnes démunies au moment d’être tondues
  • Des produits de maquillage et de bien-être
  • Des enceintes portatives bluetooth
  • Une console Nintendo Switch et ses jeux

 

Merci à tous ceux (bénévoles, adhérents, donateurs et sympathisants) qui soutiennent l’association G.A.E.L et lui permettent grâce à leur générosité de poursuivre la mission qu’elle s’est fixée.

fev 21 (3)

Actions G.A.E.L, décembre 2020

Compte tenu de la situation sanitaire, c’est seulement courant décembre que nous avons terminé la réalisation des actions 2020 auprès des services hématologie de l’oncopole de Toulouse (actions débutées en février 2020 par la livraison de mobilier et de casques à réalité virtuelle).

dec 20 (1)

  • Les diffuseurs d’huiles essentielles promis ont enfin pu être livrés.
  • Un devis d’un montant de 2560€ a pu être également établi et signé auprès del’association Turinstreet pour que les casques à réalité virtuelle déjà fournis soient opérationnels pour la prise en charge de la douleur dans les actes invasifs et douloureux comme les ponctions sternales ou lombaires.
  • Des sessions de formation des infirmiers à l’utilisation des casques seront également organisées et financées par l’association G.A.E.L.

dec 20

Le Dr Jean-Emmanuel Sarry fait le point, pour G.A.E.L, sur les recherches de l’équipe 18 du CRCT

laboL’équipe 18 (nommée METAML depuis le 1 janvier) du Centre de Recherches en Cancérologie de Toulouse (CRCT) poursuit ses recherches contre la résistance aux thérapies observée dans les leucémies aigües myéloïdes (LAM).

Il y a 3 ans l’équipe menée par le Dr. Jean-Emmanuel Sarry avait démontré la responsabilité des mitochondries, c’est-à-dire les « centrales énergétiques » des cellules, dans le mécanisme de résistance.

Récemment, les chercheurs ont identifié et breveté deux nouvelles cibles (CD39, CALCRL) à la surface de ces cellules résistantes qui en les inhibant les rendent vulnérables aux chimiothérapies. Celles-ci pourraient conduire à de nouvelles stratégies de traitement associant des immunothérapies anti-CD39/CALCRL et chimiothérapie.

En parallèle de la poursuite des travaux de recherche sur ce mécanisme d’adaptation métabolique des cellules résistantes et ces deux cibles, l’équipe a lancé plusieurs axes d’explorations, afin d’améliorer ces connaissances fondamentales et la prise en charge des patients, sur :

  • un nouveau mode de régulation de l’adaptation métabolique.
  • le rôle de l’autophagie et de l’alimentation dans ces mécanismes de résistance (NUTRIAML)
  • le dialogue entre la tumeur et son microenvironnement (DIALAML)
  • et le développement de biomarqueurs de cette adaptation mitochondrial dans la réponse aux thérapies des LAM.

Notons que les recherches de l’équipe du Dr Jean-Emmanuel Sarry ont fait l’objet de diverses publications scientifiques.

Le rôle de ces publications est de transmettre les nouvelles connaissances que les chercheurs ont pu faire dans leur laboratoire à d’autres scientifiques et à un public de spécialistes. Ces articles (résumé très détaillé des études et techniques scientifiques utilisées pour ces découvertes et des conclusions qui en sont tirées) sont soumis à une expertise réalisée par des pairs (anonymes pour garantir l’indépendance de l’analyse) qui vérifient l’ensemble des expériences afin de les évaluer et de les valider.

Cette étape longue et rigoureuse (le comité de lecture demande fréquemment des modifications ou des compléments aux auteurs du travail de recherche, pour préciser ou compléter la qualité de la démonstration scientifique de l’article) est essentielle pour la suite du projet. Elle permet de bâtir de nouvelles hypothèses, conditionne l’attribution de fonds alloués à ces étapes supplémentaires et pourra être le support à la conduite d’essais cliniques.

La rédaction d’un tel document obéit donc à des règles et à des styles bien particuliers que les jeunes chercheurs apprennent principalement lors de la préparation de leur thèse. Ces articles sont des textes spécialisés le plus souvent incompréhensibles pour qui n’est pas du domaine.

« Quand les cellules leucémiques s’évadent pour résister » Trois prix pour Thomas Farge doctorant au Centre de Recherche en Cancérologie de Toulouse (équipe du Dr Jean-Emmanuel Sarry)

Thomas-FARGE-ID-2020-768x1024Thomas Farge, rattaché à l’équipe 18 du CRCT dirigée par le Dr Jean-Emmanuel Sarry, mène actuellement une thèse qui se penche sur un mécanisme de résistance des cellules leucémiques aux traitements par chimiothérapie.

Ce travail de thèse a obtenu le prix Hélène Stark et le second prix Kerner de la Fondation ARC. Thomas Fage a également obtenu le prix coup de coeur des donateurs.

(Le prix Hélène Stark est décerné aux meilleures présentations orales ou posters par un jury scientifique.

Le prix Kerner est attribué aux meilleurs articles de vulgarisation scientifique par un jury de huit journalistes.

Le prix coup de coeur des donateurs est décerné au chercheur qui a su le mieux expliquer et convaincre les donateurs présents de l’intérêt de ses travaux.)

Des récompenses qui valorisent et augmentent la visibilité des recherches de ce doctorant de 33 ans qui achèvera sa thèse en septembre prochain.

«La très grande majorité des patients atteints d’une leucémie myéloïde sont soignés par chimiothérapie, qui est un traitement lourd. Or, lorsque des cellules commencent à résister à la chimiothérapie, les risques de rechute puis d’échec thérapeutique sont importants » explique Thomas Farge. «Au sein de l’équipe, nous avons découvert que les cellules cancéreuses pouvaient aller dans les tissus adipeux afin de s’alimenter en lipides pour nourrir leurs mécanismes de résistance à la chimiothérapie. Or, pour aller de la moelle jusqu’aux tissus adipeux, ces cellules utilisent une protéine qui s’appelle la CD36. L’idée est d’essayer de trouver un moyen de bloquer cette protéine “transporteuse” afin de réduire le risque de chimio-résistance» poursuit-il. Nous avons l’espoir de promouvoir une nouvelle cible thérapeutique mais pour l’instant ce n’est pas applicable directement chez les personnes atteintes. Plusieurs années seront nécessaires» conclut-il.